Le tabac est un perturbateur du
cerveau. Il interfère dans le fonctionnement
réflexe
normal des fonctions vitales : manger, boire, dormir, se
reproduire. Le système d’alerte
plaisir-déplaisir est
faussé. Les indicateurs de ce qui est dangereux et mauvais
mentent. Ce qui devrait être
désagréable et
pénible puisque cela fait du mal procure un
bien-être
artificiel. Ainsi l’addiction à la nicotine. Le
souvenir de
cette modification (empreinte mnésique) reste inscrit dans
le
système limbique, le système du plaisir.
Voilà
pourquoi un ex-fumeur ne devient jamais un non-fumeur.
Pour autant, le tabac n’empêche
pas de vivre, de travailler, de conduire une voiture, de se marier
(avec quelqu’un qui supporte que l’on sente
mauvais, parce que
l’on pue).
C’est un produit terriblement
toxique : 66 000 morts en France chaque année, dont 3 000
fumeurs passifs, 400 000 aux Etats-Unis ; risque de mourir
d’un
cancer ou d'une maladie cardio-vasculaire de 50 % ; ravage de
l’appareil respiratoire ; drame des jeunes femmes qui
commencent
leur grossesse en fumant (souffrance du bébé ;
aucune
barrière placentaire ; risque de fausses couches; petit
poids
à la naissance). Le tabac n’est pas pour autant un
produit
modificateur de conscience.