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     60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS


27 mars 2006

CANNABIS

A la Une de 60 MILLIONS DE CONSOMMATEURS, ce titre : « Cannabis 7 fois plus de goudrons et de CO (oxyde de carbonne) que le tabac ».

En page intérieure, cette annonce « 3 joints = un paquet de cigarettes ».

Le magazine qui observe que si plus personne ne conteste les dangers du tabac, le cannabis jouit pour sa part d'une image de drogue « douce » voire « naturelle », notamment chez les jeunes, rappelle que la France est dans le peloton de tête les pays les plus consommateurs de cannabis en Europe selon les chiffres de l'enquête Espad réalisée en milieu scolaire dans une trentaine de pays européens. Soulignant que le cannabis est aussi la drogue illicite qui donne lieu au trafic le plus important, le journal précise que la résine de cannabis provient essentiellement du Maroc qui alimente 90% du marché européen, l'herbe saisie provenant pour sa part de Belgique et des Pays Bas, et l'autoproduction étant le fait d'un quart des consommateurs. D'après le mensuel, les concentrations en THC (Tétra Hydro Cannabinol) n'ont cessé d'augmenter depuis les années 70 avec une progression des techniques de sélections, de manipulations génétiques et de culture. Suit un développement sur les effets du cannabis qui varient d'une personne à l'autre, sachant que « les plaisirs recherchés (...) masquent des méfaits qui apparaissent même à faible dose ». Notant qu'en 2001 une étude de l'Inserm a recensé ces méfaits avec perturbation de la mémoire immédiate, de la concentration intellectuelle, de la perception visuelle, de la vigilance et des réflexes, et à long terme possibilité de troubles psychiques, la revue indique que le cannabis peut aussi engendrer une dépendance psychologique et révéler ou aggraver les manifestations de la schizophrénie, et qu'il a une responsabilité dans les accidents de la route, les risques étant d'autant plus importants qu'il est souvent associé à l'alcool. Le mensuel précise par ailleurs que les conséquences de cette consommation sur le foetus sont mal connues mais que des études américaines et canadiennes montrent des retards de développement chez celui-ci et des troubles divers chez le nouveau né. Afin de comparer la toxicité de la fumée du cannabis à celle du tabac, le journal a réalisé une série de tests à la machine à fumer, avec l'aide de la MILDT qui « a procuré la matière première ». D'après le magazine, se sont les teneurs en nicotine, goudrons , monoxyde de carbone, benzène et toluène dans les fumées principales de joints de cannabis et de cigarettes Marlboro rouge qui ont été comparées et le résultat montre « qu'avec ou sans tabac, la fumée de cannabis est beaucoup plus toxique que celle du tabac » puisque « le joint de cannabis fait inhaler six à sept fois plus de goudrons et de monoxyde de carbone que la cigarette » ce qui signifie que « fumer trois joints tous les jours fait courir les mêmes risques de cancers ou de maladies cardiovasculaires que fumer un paquet de cigarettes ».

A noter un tableau sur les tests de fumage effectués « selon les paramètres de la norme internationale ISO 3308 avec un filtre carton » et ensuite « selon des paramètres plus proches des conditions réelles avec un filtre carton ». Le journal qui précise que la première méthode sert à déterminer les mentions réglementaires en nicotine, goudrons et monoxyde de carbone (CO) inscrites sur les paquets de cigarettes, affirme avoir dressé plusieurs constats : « les joints avec tabac ont tous un fort rendement en nicotine » et les « rendements sont tous très supérieurs aux teneurs maximales autorisées pour les cigarettes manufacturées », quant aux teneurs en goudrons et CO, elles sont six à sept fois plus élevées que celles de la cigarette, avec pour le joint de résine et de tabac une inhalation deux fois plus forte de benzène et trois fois plus forte de toluène. Soulignant que les joints d'herbe pure montrent pour leur part « une teneur en nicotine non négligeable », le magazine relève que le filtre de carton retient plus les goudrons mais n'a pas d'action sur le CO. Evoquant la deuxième méthode où la machine a été réglée « selon des méthodes qui reproduisent mieux les pratiques réelles des fumeurs », la revue révèle que « les teneurs sont plus élevées que celles du fumage selon la norme ISO : deux fois plus environ pour la nicotine et les goudrons, trois fois plus pour le CO ; ainsi par rapport à la cigarette, le joint de résine délivre quatre fois plus de goudrons et près de 10 fois plus de CO.   ( Selon cette dernière méthode,(en mg par cigarette) : nicotine : 2,95 herbe+tabac(H+T), 3,43 Résine+Tabac (R+T), herbe pure (HP), 1,86 Marlboro rouge (MR) - Goudrons : 103 H+T, 108 R+T, 86 HP, 28 MR - CO : 228 H+T, 212 R+T, 176 HP, 21,9 MR)

Dans un encart intitulé « comment nous avons procédé » 60 Millions de consommateur explique que « pour des raisons évidentes de déontologie » il n'était pas question de se procurer le cannabis auprès de dealers et que le journal a collaboré avec la MILDT qui lui a procuré la matière première et permis d'obtenir « toutes les autorisations pour détenir et transporter les substances nécessaires » lesquelles ont été fournies par le laboratoire de police scientifique de Lyon; un commissaire de police de la MILDT s'étant chargé du transport jusqu'au laboratoire d'expérimentation.

En encadré le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue, affirme « les fumeurs de cannabis déclarent qu'ils aspirent plus profondément sur le joint et retiennent leur aspiration ; cela veut dire que dans les conditions réelles, ils inhalent encore plus de goudrons et autres substances » et il précise que dans les consultations « depuis peu on rencontre des adultes qui ne fument que de l'herbe et qui souffrent de graves maladies respiratoires (...) ou de cancers du poumon ». Selon lui « les fumeurs de trois à quatre joints par jour sont désormais plus fréquents ».

« Drogues douce, le cannabis ?» c'est la question que pose la directrice de la rédaction en page éditoriale. Assurant qu'il est « probablement vain d'imaginer une société sans drogue », Marie-Jeanne Husset estime qu'il « revient toutefois aux responsables de santé publique de trouver les moyens efficaces pour que l'expérimentation ne devienne pas usage régulier, abus, dépendance ». Notant que depuis le rapport Roques de 1998 on sait combien la distinction drogues licites ou illicites « a peu de sens en termes de dangerosité » avec 60 000 morts par an dus au tabagisme et 45 000 à l'alcoolisme, l'éditorialiste souligne qu'il a fallu des années pour que l'image du tabac et celle ( (...) plus timidement) de l'alcool changent ». Relevant « qu'aujourd'hui l'interdiction absolue de fumer dans tous les lieux publics et de travail (...) soulève peu d'opposition », la directrice de la rédaction observe que si le tabac est stigmatisé même par les jeunes, ceux-ci « ont une image bienveillante du cannabis, pour eux une drogue douce ». D'après elle, « les consommateurs doivent disposer d'une information loyale » pour évaluer les risques qu'ils prennent et c'est cette idée qui a guidé les travaux que le journal a mené sur le tabac depuis 1999. Marie Jeanne Husset considère que les résultats des tests publiés aujourd'hui « balaient un argument souvent avancé pour minimiser les risques : les adeptes du cannabis ne fument pas autant que ceux du tabac » puisque « en terme de pollution et de toxicité pour la santé, ils montrent que trois joints équivalent à un paquet de cigarettes ».

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