Pour
les familles confrontées à la drogue : groupes
d'écoute (Les règles : respect, non-jugement,
confidentialité : ce qui est dit dans le groupe ne doit pas
être répété en dehors)
A
Lyon,
les 1ers lundis du mois, de 9 h 30 à 12 h, petite salle de
la
Ficelle, angle du bd des Canuts et de la rue Hénon dans le
4ème, (sauf en août) ;
Contact : 04 78 28
26 62 ou 06 79 29 49 10
A
Mâcon, contact : 03 85 59 69 05
A
Paris,
contact au 06 15
82 65 22 ou 06 81 00 92 46.
A Lyon, le groupe de
soutien des familles a débuté en 2000 une
fois par mois. La responsabilité du groupe est
confiée à une psychologue, elle-même
confrontée à la drogue pour l'un de ses fils.
Chaque séance nous permet d'accueillir de
nouveaux parents avec qui nous avons
déjà échangé au cours du
mois. Il y a là une dynamique
qui nous aide à restaurer un vrai dialogue avec nos enfants
et rétablir une relation et un accompagnement
réellement constructifs et positifs avec eux. Nous n'avons
pas le pouvoir de changer notre enfant mais nous pouvons changer la
relation à notre enfant ce qui est considérable
et modifie beaucoup le contexte familial. Ces rencontres sont
exigeantes car elles supposent de sortir du déni dans lequel
sont encore beaucoup de parents, de prendre conscience dans quelle
mesure nous vivons une co-dépendance (dépendre de
quelqu'un lui-même dépendant), rétablir
des limites difficiles à (re)mettre en place quand nous
vivons l'inacceptable au quotidien. Parler ainsi avec d'autres parents
confrontés aux mêmes difficultés
s'avère une nécessité pour retrouver
une autorité souvent bien émoussée et
la juste distance avec nos propres enfants :« je
te dis non car je t'aime !
» Exprimer sa fermeté avec tendresse
est particulièrement difficile à l'adolescence.
Lorsqu'il y a prise de produits, il ne faut pas que cela devienne
mission impossible. Il est d'abord important de ne pas confondre
adolescence et toxicomanie, même si certains signes se
superposent et cela d'autant plus qu'une confusion risque de cacher un
déni. Il s'agit de tenir autant la fermeté que
l'amour. Une fermeté sans amour deviendrait
dureté et quant à l'amour pour être
réel et vrai, il ne peut être mou. Personne ne
souhaite être aimé mollement. Toutes les
familles qui participent régulièrement
à ce groupe de soutien et d'échanges
s'aperçoivent que le climat familial change, leur regard sur
leur enfant aussi (qui est d'abord leur enfant et a besoin que ses
parents le perçoivent comme leur enfant et non pas sous
l'angle de la toxicomanie car cela risquerait de bloquer son
évolution). Du coup chacun est encouragé par sa
propre avancée familiale ainsi que par celle des autres.
Comme
nous fonctionnons dans la confidentialité et non dans
l'anonymat, des amitiés spontanées naissent entre
les
parents qui se revoient entre les réunions et tissent un
réseau relationnel de personnes qui peuvent comprendre pour
les accueillir avec leur enfant.
La
diversité des sensibilités de personnes dans le
groupe
permet d'éviter la domination même inconsciente de
certains sur d'autres et évite que personne n'abuse de la
fragilité psychique de personnes en grande souffrance.
Des
parents se déplacent régulièrement de
l'Ain et
de l'Ardèche pour venir à ces
réunions. Beaucoup
posent des journées de congé le 1er lundi du mois
pour
ne pas manquer la réunion.
Nous
avons la joie de voir ces derniers temps davantage de pères
s'investir car nous sommes bien conscients de leur rôle
déterminant à l'adolescence.
Un
père nous écrit :
« Je
tiens à vous adresser à tous mes profonds et sincères
remerciements pour votre accueil. Votre engagement et l'implication
de chacun est forte au sein de votre association. C'est un grand
réconfort pour celui qui exprime sa douleur ou ses difficultés
en public. Je tiens aussi à vous exprimer une très
grande reconnaissance pour votre écoute et votre
disponibilité.
Au
plaisir de vous revoir et d'aider d'autres parents. Bien
cordialement. »
Pour
les personnes de régions trop
éloignées, nous
maintenons par le téléphone une aide et une
écoute
chaque fois qu'elles en ont besoin.