Aucun
éducateur ne peut à l'heure actuelle faire
l'impasse d'une formation à la prévention. Les
jeunes ont une méta-culture de la drogue qui est en fait une
pseudo-culture colportée par les lobbies commerciaux
pro-drogue. Il est important que les parents et les enseignants en
sachent davantage et soient crédibles lorsqu'ils
démontent confusions, approximations et erreurs.
Dès le CM, les parents et les instituteurs doivent pouvoir
devancer les questions des enfants.
Au
collège et au lycée
Nos interventions
équilibrent témoignages
de personnes sorties de la drogueet information. Nous sommes
vigilants pour ne pas tomber dans les
pièges de
l'incitation, de la
fascination ou de la
moralisation. Nous souhaitons une réunion de
parents au
minimum, si possible avec une intervention auprès des
enseignants lors d'une réunion pédagogique.
Une
équipe de personnes confrontées à la
drogue intervient
auprès des jeunes. L'impact du vécu aide les jeunes
à être vraiment réceptifs à
l'information donnée. Prévoir 2 heures :
Après quelques témoignages,
une présentation
générale présente d'abord les
méfaits comparés sur le cerveau du tabac, de
l'alcool et du cannabis et propose un argumentaire solide pour que les
jeunes soient capables de répondre aux sollicitations par
lesquelles ils se font piéger (« Je
suis capable de dire non et je sais
pourquoi » ).
Les jeunes formulent leurs questions par
écrit et de façon anonyme.
Les réponses aux questions permettent
d'aborder davantage de points sensibles.
L'intervention peut être
prolongée par la mise en place de groupes de volontaires,
devenus eux aussi acteurs de prévention.
Dans un souci de
cohérence éducative, il est nécessaire
qu'un maximum d'enseignants soient présents pour aider les
jeunes à confirmer leurs motivations dans la
durée, spécialement pour ceux qui ont
déjà
« touché » et qui
désirent arrêter. Des connaissances communes aux
adultes et aux jeunes facilitent alors le dialogue.
Au lycée et pour les
adultes
Le Dr
Morélis, pharmacologue, propose un cours S.V.T.(Sciences de
la Vie et de la Terre) sur les mécanismes d'action des
drogues sur le cerveau et le système nerveux central,
à la suite du dialogue que nous initions avec les jeunes.
Un chef
d'établissement nous écrit :
« Votre
présence dans notre école depuis plusieurs
années
constitue un fil rouge dans notre stratégie de
prévention.
Les échos qui me reviennent des élèves
et du
personnel éducatif sont très positifs. Je tiens
à
exprimer à toute votre équipe ma reconnaissance
et mes
encouragements dans vos démarches d'accompagnement des
familles et des jeunes. »
un autre
:
« La
qualité des intervenants, une parole juste et vraie...je
crois
que vous avez trouvé la bonne façon pour
interpeller
les jeunes, pour les prévenir des dangers que constituent
les
drogues... Votre travail porte ses fruits. Combien de jeunes,
grâce
à vos interventions, ont cessé de consommer ou
n'ont
pas eu envie de commencer ? Je suis sûr qu'ils sont fort
nombreux et c'est bien l'essentiel de votre tâche. Merci pour
votre disponibilité et votre dévouement, merci
pour la
qualité des témoignages. Avec toute ma
reconnaissance... »