Association loi 1901 affiliée à l'U.D.A.F. du Rhône (Union Départementale des Associations Familiales)
et à la F.N.A.P.T. (Fédération Nationale des Associations Prévention Toxicomanies)
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Manifeste contre l’expérimentation de salles d’injections de drogues aux toxicomanes,

supervisées par des personnels médicaux et financées par l’Etat


NON aux salles de shoot !


Le Collectif pour la Prévention des Toxicomanies qui regroupe des associations engagées dans la lutte contre les drogues et la toxicomanie et œuvrant pour la prévention, réagissent aux annonces de projets gouvernementaux.


Il refuse le projet d’expérimentation de « salles de shoot » car :

  1. Les salles d’injection ne réduiront pas les risques infectieux.

  2. Les salles d’injection aggraveront la toxicomanie par sa durée et les surdosages inévitables, facilités par la sécurisation.

  3. Les salles d’injection seront perçues comme un encouragement à la toxicomanie.

  4. Elles auront des conséquences lourdes pour la santé publique et coûteuses pour les budgets de l’Etat et des Collectivités Locales.


Nos associations contestent vigoureusement les arguments médiatisés :

- la réduction des risques infectieux (SIDA, hépatites…). Il est établi depuis la mise en place des programmes d’échange des seringues, des dons de seringues et des Stéribox, que la contamination par ces virus n’est plus le fait de la voie intraveineuse. Cet argument correspond plus à une idéologie permissive qu’à un souci de protection de la santé.


- le changement positif d’image des quartiers où les toxicomanes s’injectent leurs drogues. Faux : le quartier où la salle d’injection sera implantée sera livré aux va-et-vient des toxicomanes et aux « dealers » puisque c’est avec leurs drogues qu’ils accéderont à ces salles. Cela amplifiera le trafic aux abords de ces structures. Il y aura simplement un déplacement de lieux de fréquentation.


Nos associations redoutent :

  • Le risque d'ancrage des toxicomanes dans leur toxicomanie.

  • le recrutement d’autres victimes par une banalisation de l’usage des drogues.

  • L’effondrement délibéré des derniers barrages contre la toxicomanie.

  • La dérive vers la fourniture gratuite d’héroïne de qualité pharmaceutique.

Ce programme feint d’ignorer que dans notre pays (à la différence de ceux qui ont mis en place exclusivement ces « salles d’injections médicalisées »), ont été développées, à haut prix, différentes structures de prévention : les CAARUD, (Centres d'Accueil et d'Accompagnement à la Réduction de risques pour Usagers de Drogues) regroupant les dispositifs de réduction des risques au sein de structures uniques ; et les CSAPA (Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie), regroupant des services spécialisés pour l'alcool et les drogues illicites. Leur évaluation rigoureuse s'impose avant toute décision de propositions nouvelles, telles les salles de shoot.


Nos associations observent par ailleurs avec étonnement et inquiétude :

- Des « addictologues »  très médiatisés militent avec véhémence pour la légalisation du cannabis et ce sont eux qui poussent à l’ouverture de ces « salles de shoots ».

-  les détournements de la buprénorphine à haute dose (Subutex®) revendue auprès de jeunes vulnérables aux frais de la Sécurité Sociale. 


En conclusion :


Ce projet ne peut que heurter la conscience tant vis-à-vis de la loi que de l'éthique médicale.

Les associations soussignées demandent solennellement à Madame la Ministre de la Santé de renoncer à ce projet aberrant d’« expérimentation » des salles d’injections de drogue sous contrôle médicalisé, considérant qu’elles ne feront qu'aggraver la toxicomanie et qu’elles auront des conséquences catastrophiques et extrêmement coûteuses pour la santé publique. Coût estimé à 300 millions d’euros.


Promouvoir ces « expérimentations », c’est :

  • céder au pouvoir du lobbying pro-drogues,

  • faire fi de la souffrance des familles touchées par ce fléau,

  • encourager la jeunesse à l’autodestruction.


Comme ce sont surtout les jeunes qui sont concernés par la consommation de substances toxiques : nous avons le devoir de les protéger.

Déjà insuffisante depuis de nombreuses années alors que le nombre d’usagers, de plus en plus jeunes, va grandissant, la prévention risque de n’être plus qu’un leurre !


Nous demandons qu’une véritable politique préventive soit mise en œuvre pour réduire la demande et que tout soit entrepris pour réduire l’offre de la drogue et pour lutter contre les trafics.

Signataires :

CNPERT (Centre National de Prévention, d’Etudes et de Recherches en Toxicomanie)

FNAPT (Fédération Nationale des Associations de Prévention des Toxicomanies) regroupant :


- STOP A LA DROGUE

- LE PHARE familles face à la drogue

- VIGILANCE

- POUR UNE JEUNESSE SANS DROGUE

- APT 85

- ADELT 89

- CO.MEN.CA.76

CNID 32 et CNID 28

PHARE Enfants-Parents

Fédération des Familles de France

-:-:-:-

Quel est l'intérêt sanitaire des salles de shoot ?

février 2013 Le Figaro

AVIS D'EXPERT-La réponse du professeur Jean-Pierre Olié, psychiatre à l'hôpital parisien Sainte-Anne et membre de l'Académie nationale de médecine.

Depuis un demi-siècle, notre pays a engagé une lutte à la fois sanitaire et répressive contre les toxicomanies et les trafics de drogue. Pourtant, le nombre de personnes dépendantes à l'héroïne n'a jamais diminué au-dessous du seuil de 300.000.

Pourtant, il est satisfaisant d'observer que la politique de réduction des risques mise en œuvre par un grand nombre de structures de soins aux toxicomanes a significativement limité les complications infectieuses et les accidents d'overdose. Aujourd'hui, moins de 2 % des nouvelles contaminations par le virus du sida concernent les toxicomanes, et elles sont essentiellement liées à des conduites sexuelles à risque. Au contraire, la contamination par le virus de l'hépatite C demeure fréquente, touchant plus d'un toxicomane sur deux, et les salles d'injection contrôlée ne réduiront pas cette contamination extrêmement précoce dans le parcours du toxicomane.

La volonté de compassion à l'égard des personnes se trouvant en situation de dépendance à une ou plusieurs substances psychoactives est partagée par tous. Les toxicomanes se trouvent dans une situation de maladie qui justifie de faire tout ce qu'il est possible pour les aider à en sortir. Pour autant, on ne peut ignorer la trop fréquente difficulté de ce type de malade à s'inscrire dans un programme de soins. Nous en avons une large expérience: dès les années 1970, l'hôpital Sainte-Anne et l'hôpital Fernand-Widal à Paris ont ouvert les premiers programmes de traitement par méthadone, substance opiacée ayant démontré son utilité pour accompagner le toxicomane vers une reprise de sa liberté par rapport à la drogue. Dans ces programmes, il ne s'agit pas d'une simple dispensation au comptoir de la drogue, mais bel et bien d'un suivi médical extrêmement rapproché avec une distribution quotidienne de la substance méthadone et surtout la mise en œuvre de mesures de soutien psychologique et social rendu nécessaire par la pathologie toxicomanie.

L'idée des «salles de shoot» actuellement avancée en France n'est pas récente. Il y a environ vingt ans, la Suisse a été la première à en créer pour que des usagers réguliers de drogues viennent s'injecter leur produit de manière plus hygiénique sous la supervision d'un personnel qualifié. Une dizaine d'autres pays ont suivi cet exemple. Mais leur situation n'est en rien comparable avec celle de la France, dans la mesure où notre pays dispose déjà d'un grand nombre de centres de soins aux toxicomanes, ce qui n'est pas le cas dans les pays qui se sont résignés à ouvrir des salles de shoot. Or, l'expérience acquise dans ces 10 pays n'indique ni augmentation ni diminution des toxicomanies, mais très peu de sujets ont réussi à s'inscrire dans un programme de soins à partir d'un accueil dans une salle de shoot. Le résultat le plus manifeste paraît être une diminution des accidents infectieux locaux sous forme d'abcès. Par ailleurs, il convient de rappeler qu'avec près de 150.000 personnes bénéficiant aujourd'hui d'un traitement de substitution (méthadone ou buprénorphine), la France se place en tête au niveau de cette offre.

Aucune garantie d'asepsie

Les vrais risques des salles de shoot sont en premier lieu liés aux capacités «créatives» du marché, en particulier via Internet. Le risque est d'accompagner des injections encore plus néfastes que ce que l'on connaît aujourd'hui. La compassion à l'égard des toxicomanes ne saurait nous dispenser de veiller aux règles de prudence inhérentes à tout acte d'injection. Or, l'examen macroscopique de la substance avec laquelle viendraient les toxicomanes ne permettra pas de connaître la nature du ou des produits injectés. On peut d'autant plus s'inquiéter de la situation extrême d'approximation dans laquelle se trouveraient des professionnels impliqués dans ce type d'accompagnement. Il est tout aussi évident que ces substances venues de la rue n'apporteront aucune garantie d'asepsie. Ces deux éléments sont suffisants pour heurter la déontologie des professionnels sanitaires. Les autorités suisses l'ont bien compris, en faisant évoluer les salles de consommation contrôlée en salles de distribution d'héroïne médicalisée, à la condition que le toxicomane s'inscrive dans un programme de soins de sa toxicomanie. Rappelons que c'est ce qui se pratique en France depuis un demi-siècle dans les centres méthadone…

En médecine, la notion d'expérimentation suppose un protocole préalable strict et pertinent. Cette évaluation doit en outre se faire de manière suffisamment indépendante pour que, volontairement ou involontairement, les professionnels n'influencent pas la lecture des résultats, surtout dans une situation aussi inédite que l'ouverture de lieux dérogatoires par rapport à la loi puisque accompagnant la consommation de substances illicites.

Les risques idéologiques sont trop évidents pour se dispenser d'une rigueur méthodologique. Les questions de responsabilités inhérentes à l'exercice d'une profession sanitaire au sein d'une salle de shoot ne doivent pas être méconnues. Qu'adviendra-t-il en cas d'accident sanitaire ou de trouble du comportement pour un sujet ayant été ainsi «accompagné»? Le débat ouvert par les responsables politiques répond à des objectifs davantage sociaux que médicaux: rétablir l'ordre public dans certains espaces trop occupés, dit-on, par les toxicomanes. Les psychiatres savent bien la divergence de vues qui peut exister entre de légitimes objectifs d'ordre public et d'aussi légitimes objectifs sanitaires.

La médecine se doit de traiter et non point d'entretenir les addictions

Une fois encore, tout malade a droit à la compassion que nécessite son état et les toxicomanes sont des malades. Mais il importe de ne pas perdre de vue que tout malade a droit à des modalités de soins respectant les règles sanitaires élémentaires, éthiques et juridiques: rien ne justifie de ne pas accorder ce droit aux toxicomanes. Mais la médecine se doit de traiter et non point d'entretenir les addictions.

Les résultats des expériences de salles d'auto-injection dans d'autres pays que le nôtre ne permettent pas de porter des conclusions médicales positives. S'il est vrai qu'en France, des salles d'injection contrôlée devraient accueillir des toxicomanes depuis longtemps pris dans le piège de la toxicomanie, il faut savoir que ces salles ne réduiront ni la contamination du sida, ni la contamination du virus de l'hépatite C. De surcroît, comment croire qu'elles apporteront ici ce qu'elles n'apportent pas ailleurs: la possibilité d'inscription du toxicomane dans un programme de soin?

Pour conclure, nous pouvons attester de l'efficacité de la main tendue vers les populations toxicomanes. Ainsi, l'association Ligne de Vie mise en place par Michel Platini, qui a le soutien de la Mairie de Paris depuis plus de vingt ans, démontre les possibilités de réinsertion des personnes atteintes de toxicomanie, y compris dans les formes les plus graves. Au cours de l'année 2013, plus de 100 toxicomanes suivis par cette association et ayant adhéré à un programme de soins trouveront un emploi à la Mairie de Paris. Un résultat qui illustre l'importance d'actions médicalement cohérentes pour traiter les toxicomanies. C'est pourquoi il faut que nos responsables politiques sachent, dans l'hypothèse où ils décideraient hélas d'ouvrir des salles d'injection contrôlée, qu'ils ne pourront pas se dispenser pour autant d'un soutien aux associations de bénévoles et des autres nombreuses structures de soins qui luttent contre les toxicomanies et qui, dans l'intérêt des toxicomanes, restent en recherche de moyens supplémentaires.


Professeur Pierre Olié,

psychiatre à l'hôpital parisien Sainte-Anne et membre de l'Académie nationale de médecine.





Edito Janvier 2013


En ce début d'année les sujets d'inquiétude ne manquent pas. Nous en avons dans nos familles. Nous en avons aussi pour notre pays. Est-ce le rôle d'un gouvernement d'orchestrer les dérapages de nos sociétés ?

En juin 98, le rapport Roques demandé par Bernard Kouchner alors ministre de la santé nous annonçait « le cannabis est moins grave que le tabac », ce qui est devenu dans la tête de nos enfants « cannabis pas grave ». C'était un formidable coup d'envoi à la banalisation du cannabis. Il a fallu attendre 2006 pour que 60 millions de consommateurs dénonce enfin pour le grand public la dangerosité du cannabis et qu'un tournant soit abordé dans le mensonge médiatique. L'Etat maintenant annonce l'expérimentation des salles de shoot auxquelles François Fillon et Etienne Apaire s'étaient opposés il y a 2 ans. Nous sommes bien placés pour savoir qu'un toxicomane pour s'en sortir a besoin d'appuis fermes, affectueux et amicaux et non de complicités qui atteignent gravement sa santé, voire mettent sa vie en danger. L'aide véritable implique souvent le courage de la confrontation dans le respect des personnes bien sûr.

La mission d'un état n'est-il pas de protéger les plus faibles ? C'est en tout cas dans ce sens que nous travaillons dans notre association, en particulier dans le soutien à la parentalité qui est une de nos principales missions. Les premiers bénéficiaires en sont nos enfants.

Nous savons tous qu'un enfant pour se construire a besoin de se situer dans une filiation et que lorsque le père ou la mère vient à manquer, c'est une immense souffrance pour lui, souvent enfouie très profondément. La complémentarité de repères masculin et féminin, que ce soit pour les imiter ou s'en démarquer, est essentielle au devenir de l'enfant. Les pédopsychiatres nous confirment ce que le bon sens populaire sait d'instinct. Plus d'un million de personnes l'ont manifesté le 13 janvier à Paris par un froid glacial. 

Déjà la SNCF a commencé remplacer les mots père et mère et indique à la place parent 1 et parent 2.

Nous attendons de l'Etat qu'il protège le droit de l'enfant et dénonce le droit à l'enfant qui est une personne et non pas un objet que l'on s'offre.

 L'égalité n'est pas la négation des différences. Elle est d'abord la reconnaissance de la complémentarité. L'humain n'est véritablement humain que lorsqu'il se conjugue au masculin et au féminin. Tout être humain a le droit de puiser son devenir dans l'amour d'un homme et d'une femme, première condition de son bonheur futur.

Toute notre vie, nous apprenons à aimer. Cela passe toujours par la découverte souvent décapante de l'autre. Cet apprentissage se fait d'abord dans la famille. Alors pourquoi vouloir supprimer ce qui la fonde  ?


Marie-Françoise Camus



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17 mai 2013