La
dépendance fait partie de la condition humaine et de nos
limites. Ainsi, je suis dépendant(e) à
l’eau. Sans
eau, je meurs ! La dépendance est condition de ma
liberté. Paradoxalement ce qui pouvait apparaître
comme
des limites contraignantes devient matériau pour faire
œuvre constructive. Il ne s’agit plus de
rêver sa
vie, mais de se confronter au réel, de s’ajuster
à
la réalité des personnes et des choses qui
m’entourent. Mieux je tiens compte du cadre dans lequel je
suis
(temps, espace, environnement), mieux j’utilise mes dons, mes
capacités personnelles, plus j’avance, plus je
grandis en
liberté. Les liens entre les personnes sont
nécessaires
à la condition qu’il n’y ait pas de
dominants et de
dominés, que ces liens soient des liens de
liberté,
vécus dans le respect des personnes. Ce sont alors des
inter-dépendances bénéfiques
(amitié,
amour, relations, liens professionnels). Mieux la personne sait
susciter des liens authentiques, mieux elle les développe,
mieux
elle se construit. L’indépendance, le fait de ne
se
raccrocher à rien et de refuser les dépendances,
ne
signifie pas que l’on soit réellement libre.
Lorsque
l’on parle de dépendance à la drogue,
il
s’agit d’une addiction esclavagiste. Les liens de
liberté, nécessaires à la vie
n’ont rien
à voir avec cet esclavage dont il impératif de
s’affranchir, si on n’a pas su y
résister.