Paris,
le vendredi 26 mai
2006 – Les adeptes du cannabis qui aujourd’hui
encore refusent
d’admettre qu’une consommation importante de cette
substance
psychoactive a des effets délétères
sur la santé
n’auront retenu des études évaluant
l’effet du
cannabis sur la conduite automobile qu’une seule conclusion :
l’alcool reste sur la route le produit le plus dangereux. Les
artisans de la prévention routière auront pour
leur
part préféré s’en tenir aux
chiffes de la
Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la
toxicomanie (MILDT) qui, sur la base de l’enquête
sur les
liens entre stupéfiants et accidents mortels
publiée en
décembre dernier, affirme que la conduite sous
l’emprise du
cannabis est responsable de quelque 230 morts par an. La MILDT
rappelle également que le fait d’avoir
consommé de la
marijuana ou du cannabis avant de conduire multiplie par deux les
risques d’accident mortel.
La
loi de février
2003 condamne désormais de deux ans
d’emprisonnement et de 4
500 euros d’amende toute personne conduisant sous
l’emprise de
stupéfiants. Mais cette modification de la
législation
n’aurait pas permis de mettre un terme à un
certain
sentiment d’impunité, selon le
délégué
interministériel à la prévention
routière,
Rémi Heitz. Aussi, compte-t-il désormais sur
l’action
conjuguée d’une multiplication des
contrôles et de
plusieurs campagnes d’information pour faire
évoluer les
mentalités. Dans cette perspective, une opération
vient
d’être lancée à destination
principalement des
moins de 25 ans, par le biais d’un site internet, de messages
à
la radio et d’affiches dans les auto-écoles et les
établissements scolaires. Ces avertissements rappellent que
«
sur la route, cannabis + alcool c’est quinze fois plus de
risque
d’accident mortel ».